Logo de la ville de Montargis
MA VILLE 24/24h

Les rubans du patrimoine

Lancé en 1994 sous le nom de « Villes et Villages gagnants », le concours les rubans du Patrimoine distingue et récompense, par des prix nationaux, régionaux et départementaux, des communes ayant réalisé des opérations de rénovation ou de mise en valeur de leur patrimoine bâti.
Les rubans du Patrimoine sont organisés dans le cadre d’un partenariat entre la Fédération Française du Bâtiment, l’Association des maires de France, la Fondation du patrimoine, et depuis 2014, la Caisse d’Epargne.

■ La réhabilitation de la salle des fêtes récompensée
12 années de travaux et plus de 5 millions d’euros de coût...
Mise à part l’interdiction d’y organiser des bals pendant l’occupation allemande, la salle des fêtes connaît une utilisation intensive et les années ne l’épargnent pas.
En 1950, les élus font procéder à la réfection de l’étanchéité des terrasses.
En 1952, les chénaux en zinc sont remplacés et la couverture en ardoises est refaite en 1959. Dix années plus tard, c’est le système électrique et le chauffage (à vapeur et à basse pression par radiateurs) qui est totalement remplacé avec des ventilo-convecteurs.
L’acoustique ne donne toujours pas satisfaction et la refaire consisterait à détruire les décors peints sur les plafonds, auxquels les Montargois sont très attachés
En 1978, une partie de la couverture en ardoises est refaite et l’année suivante, c’est au tour des menuiseries extérieures.
En 1980, huit entreprises travaillent à la mise en place d’une salle d’exposition au premier étage, alors qu’un artiste peintre redonne de la fraîcheur aux fresques peintes dans le bar.
Mais il faut se rendre à l’évidence, une restauration en profondeur du bâtiment est nécessaire.
Certes, la salle des fêtes n’est pas inscrite à l’inventaire des Bâtiments historiques, mais elle est assurément ancrée dans le cœur des Montargois.
En mars 1993, la décision est prise et un diagnostic précis est commandé à l’architecte montargois Michel Pontaillier.
Les travaux de mise aux normes et de restauration ont débuté en 1995 et se sont achevés en 2006 : ils se sont étalés sur douze années et en 13 tranches avec des objectifs liés à l’histoire du bâtiment et à son utilisation intensive qu’il convenait de maintenir dans la mesure du possible.

■ Le prix régional pour l’église Sainte-Madeleine
En janvier 2017, les Rubans du patrimoine ont mis à l’honneur les travaux de réhabilitation de l’église Sainte-Madeleine en décernant le prix régional.
Le diagnostic très précis fut établi en 1992 et permit de définir un programme de travaux qui commencèrent rapidement. Le volume des travaux était tel qu’il fut nécessaire d’envisager leur étalement sur un peu plus de deux décennies. L’Etat et les collectivités s’engagèrent sans réserve dans cette opération. Les financements vinrent de la ville de Montargis, du conseil Général du Loiret, de la Région Centre-Val-de-Loire et de l’Etat.
Tout d’abord, il fallut refaire en grande partie les toitures où s’affairèrent des équipes de couvreurs tandis que les maçons et tailleurs de pierre changeaient de nombreux blocs dans les murs, dans les arcs-boutants, refirent et consolidèrent plusieurs gargouilles et enfin redonnèrent une nouvelle jeunesse au clocher dans lequel on n’utilisa pas moins de 20 tonnes de pierres neuves.
Les travaux de confortation de la maçonnerie n’étaient pas spectaculaires, mais ils étaient très importants. Depuis de nombreuses années, de fissures avaient été constatées sur des piliers, sur des murs ou sur des voûtes.
Tous ces travaux, très onéreux, mais indispensables, durèrent plusieurs années. Il n’était pas possible d’envisager une restauration des peintures et des vitraux si les bases de la maçonnerie devant les recevoir n’étaient pas saines. C’est ainsi que, malgré les difficultés de mise en place des crédits nécessaires, petit à petit, les travaux de consolidation avancèrent et arrivèrent à leur terme. Il fut enfin possible d’envisager la restauration des vitraux.
Enfin la partie la plus spectaculaire du décor de l’édifice fit l’objet des deux dernières tranches : il s’agit des décors polychromes du déambulatoire et des chapelles. Elles étaient pour certaines très dégradées.
Le sérieux du travail réalisé, la qualité des méthodes employées et le suivit très rigoureux des architectes permettrons à nos descendants d’admirer bien après la fin de ce siècle, le plus beau des décors peint dans une église dans un rayon de plus de cent kilomètres.