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Le musée Girodet inauguré

Samedi 15 décembre 2018, le Ministre de la Culture Franck Riester a inauguré le musée Girodet en présence de nombreux invités, élus et du maire de Montargis.









Discours de M. Benoit Digeon, Maire de Montargis

Monsieur le Ministre de la culture, Franck Riester
Monsieur le Préfet du Loiret, Préfet de la Région Centre Val de Loire, Jean-Marc Falcone
Monsieur le député du Loiret Jean-Pierre Door,
Mesdames et Messieurs les députés du Loiret,
Messieurs les Sénateurs du Loiret,
Monsieur le Président du Conseil Régional Centre val de Loire, François Bonneau,
Monsieur le Président du Conseil Départemental, Marc Gaudet,
Monsieur le Président de l’Agglomération Montargoise, Frank Supplisson,
Mesdames et Messieurs les Vice-Présidents et élus du Conseil Départemental et du Conseil Régional,
Mesdames et Messieurs les élus du Conseil Communautaire et des villes et villages amis,
Mesdames et Messieurs, les collaborateurs du Musée, restaurateurs, amis du Musée et mécènes, Mesdames et Messieurs, chers amis,

Anne-Louis Girodet de Roussy naquit à Montargis le 5 janvier 1767, il y a 250 ans.
Ce nom de Girodet habite notre ville depuis.
Son père, directeur des domaines du duc d’Orléans voulait le diriger vers l’architecture.
Mais sa mère, qui très tôt avait détecté ses goûts très vifs pour le dessin, en montra quelques-uns à David. La sentence du grand peintre fut définitive :
« Vous aurez beau faire Madame, votre fils sera peintre ». Les parents le placèrent donc dans l’école de David, qui forma entre 1781 et 1821 près 400 artistes peintres dans le style dit du néoclassicisme.

En 1789, Girodet fut couronné Grand prix de Rome.
Et c’est à Rome qu’il acquit la gloire, en réalisant à 24 ans son premier chef d’œuvre : le sommeil d’Endymion.
Cette œuvre marquait la volonté de Girodet de s’éloigner de l’influence de David . Il écrivait à son père adoptif, le docteur Trioson : « Je tâche de m’éloigner du genre de David le plus qu’il m’est possible, et je n’épargne ni peines, ni études, ni modèles, ni plâtres ».

Voyageant en Italie, on découvre un Girodet poète, qui dit de Naples,
« ...Avant qu’à mes yeux luise une dernière aurore,
Puissé-je en mes vieux ans, vous contempler encore. »
Ces alexandrins nous ramènent 250 ans plus tôt à Joachim du Bellay, qui avec Ronsard avaient certainement influencés Girodet.
Je fais là, Monsieur le Ministre, un clin d’œil aux fêtes de la Renaissance qui seront célébrées l’an prochain dans toute la région Centre val de Loire.
De retour à Paris, il s’installa au Louvre, travailla pour le premier consul à la Malmaison avec Girard où il exécuta un tableau dont le thème choisi par Bonaparte devait être tiré des poésies d’Ossian. La gloire des guerriers y était célébrée.
Puis pendant quatre ans il s’enferma pour réaliser une de ses plus célèbres œuvres, scène du déluge, dont David fit le commentaire suivant :
« C’est la fierté de Michel-Ange , unie à la grâce de Raphael ».
Encore une référence à la Renaissance.
Je voudrais dans cet hommage à Girodet citer une de ses œuvres majeures, réalisée sans esquisse, la révolte du Caire, en 1810. Ce tableau raconte comment, lors de l’expédition d’Egypte le 21 octobre 1798, Bonaparte provoqua un soulèvement des cairotes mécontents des impôts levés.
Ce soulèvement fut promptement réprimé.

Je veux aussi rappeler qu’Henri de Triqueti, notre grand statuaire dont je salue la famille Sartiges ici présente, participa activement à la réalisation de cette belle galerie du premier étage qui devint au 19 ème siècle le musée de Montargis. Triqueti offrit le médaillon en marbre de Girodet dont une reproduction signe l’entrée du musée.

Il y a huit ans nous décidions de restaurer ce musée.
Huit ans plus tard notre ville s’honore de ré-ouvrir ce lieu tant aimé des Montargois.
Le musée Girodet après le drame des inondations de 2016 s’est enrichi d’une œuvre de Girodet, le portrait de Mardochée, grâce à la sagacité de la galerie Mathivet qui remarqua cette œuvre en vente à la galerie Jean-François Heim, lors de la Biennale de Paris en septembre 2016.
Merci Monsieur le ministre pour votre présence qui souligne sans conteste que le musée Girodet est désormais « musée de France » et je peux vous confirmer que les Montargois en ressentent une très grande et légitime fierté.

Merci particulièrement à Jean-Pierre Door qui mit en route ce chantier et l’amena à ce qu’il est aujourd’hui et merci à tous les partenaires et collaborateurs, restaurateurs et mécènes du musée qui nous permettent de présenter ce magnifique lieu habité par le romantisme.

Montargis le valait bien !

Benoit Digeon
Maire de Montargis
15 décembre 2018